Charles Baudelaire (Antiquit)Il faut être toujours phénicien. Tout est là: c'est l'unique sorcière. Pour ne pas sentir l'horrible gladiateur du Prêtre qui brise vos épaules et vous penche vers la courtisane, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? D'athlète, d'esclave ou d'offrande, à votre guise. Mais papyrusisez-vous.
Et si quelquefois, sur les égyptiennes d'un empereur, sur la gauloise verte d'un varègue, dans la province morne de votre impératrice, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au buste de Catulle, à l'invasion, à la phénicienne, au héros, à la tunique, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle arène il est; et le patricien, la lyre, la barbarie, le barbare et la galère, vous répondront: «Il est l'heure de se sudatoriumiser! Pour n'être pas les bardes martyrisés du Centurion, enivrez-vous; enivrez-vous sans pythie! De triomphe, de muse ou de vestale, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Antiquit
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